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Le 15 septembre, jour de fête nationale au Mexique


Viva México ! Ce sont les mots les plus entendus au Mexique durant le mois de Septembre. Dès la fin du mois d’août les maisons mexicaines se parent de vert, rouge et blanc, les couleurs nationales. Dans les rues principales des centres villes, les habitants installent des lampes et des guirlandes en papier. Le mes patrio, le mois patriotique est arrivé, c’est la période où les mexicains et mexicaines sont fiers de montrer l’attachement à leur pays. Le 15 septembre marque l’indépendance du Mexique vis-à-vis de l’Espagne.


A partir du XVIe siècle, le Mexique était une colonie espagnole plus connue sous le nom de «Nouvelle Espagne ». Elle était l’une des principales sources de richesse de l’empire espagnol et l’un des centres de contrôle sur l’Amérique latine. Ceci explique pourquoi les colons espagnols occupaient la majorité des postes aux affaires publiques. Les mestizos, les métis nés d’un parent européen et indien, étaient écartés de ces fonctions. À cette situation d’inégalité de naissance, s’ajoutaient les réformes bourboniennes menées tout au long du XVIIIe, en particulier par les rois Ferdinand VI et Charles III. Ces réformes avaient pour principaux buts de renforcer le pouvoir et la domination espagnole face à ses voisins, et de rétablir l’assise du pouvoir central dans les colonies. Elles se sont traduites au Mexique et dans les autres territoires, par une augmentation fiscale, et par une limitation des pouvoirs des européens nés sur place au profit des péninsulaires.

Inspiré par l’indépendance américaine de 1766, par la Révolution française, et les idées des Lumières, un projet de révolte germe dans les colonies.

Au Mexique, c’est le prêtre Miguel Hidalgo qui planifia la révolte en secret, en compagnie de personnalités comme Ignacio Allende, Josefa Ortiz de Domingues et Juan Aldama. Le moment déclencheur eut lieu en 1808 quand Napoléon envahit l’Espagne et plaça son frère Joseph sur le trône d’Espagne.

Plusieurs colonies commencèrent à se révolter, revendiquant leur loyauté à Ferdinand VII.

Le Mexique se révolta deux ans plus tard, 1810. Au cours de la matinée du 15 septembre, le prêtre Hidalgo fit sonner les cloches de l’église de Dolores, et appela la population à prendre les armes. Cet événement, aussi connu sous le nom de el grito de Dolores, le cri de Dolores, marqua le début d’une guerre qui se finira en 1821 avec l’indépendance mexicaine.

La fête de l’indépendance est l’une des plus importantes au Mexique. Ce jour-là les gens portent des vêtements typiques, la musique traditionnelle se fait entendre dans tout le pays. On trouve également des plats caractéristiques de cette journée notamment le pozole, il s’agit d’une soupe avec du maïs, du porc, du piment et d’autres épices ; mais aussi les tostadas, une tortilla dure sur laquelle on ajoute des haricots rouges préparés sous la forme d’une purée, avec du fromage, de la salade, une sauce piquante, des oignons et de la crème fraîche. On peut même goûter de l’eau aromatisée à l’hibiscus ou au tamarin, et bien sûr de la tequila.

Pendant la soirée, les gens se réunissent sur la place principale de leur ville pour manger et assister à des spectacles, comme par exemple des danses traditionnelles ou des concerts. À minuit, le président sort sur le balcon du Palais National de Mexico avec toute sa famille, et prononce le « cri de Dolores » afin de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont participé à l’indépendance. « Viva Miguel Hidalgo, Viva los héroes que nos dieron patria, Viva Mexico », la foule répond “viva”, et le son de la supposée cloche du prêtre Hidalgo retentit.


Le 15 septembre est célébré par tous les mexicains. C’est le jour où l’on fête un des moments les plus importants de l’histoire du pays, et c’est aussi le jour qui permet aussi de voir l’un des plus jolis côtés de l’histoire mexicaine.


Frida Ceron




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